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L’ENDOMÉTRIOSE: ON EN PARLE !

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler d’un sujet qui me tient à cœur, un sujet qui me concerne particulièrement. Jusque là, je n’avais pas trouvé le courage d’écrire cet article et d’en parler. Mais ces derniers jours ont été très éprouvants et c’est dur de vivre avec tout ceci, au quotidien.

Aujourd’hui, je vais vous parler de l’endométriose.
Encore méconnue, cette maladie toucherait une femme sur sept en âge de procréer. Les erreurs de diagnostic sont très fréquentes, les médecins ne sachant pas comment aider ou conseiller une femme se plaignant de douleurs menstruelles aggravées ; d’autant plus que ces dernières sont banalisées.


L’endométriose, qu’est ce que c’est ?

L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. À la fin du cycle menstruel, s’il n’y a pas eu fécondation, une partie de l’endomètre (qui se renouvelle constamment) est évacuée avec les menstruations. L’endométriose se caractérise donc par la formation, en dehors de l’utérus, de tissus formés de cellules endométriales. Ainsi, de l’endomètre se met à se former ailleurs dans le corps. Chaque mois, au moment des règles, des hémorragies surviennent alors au niveau des lésions d’endométriose. Ces saignements ne pouvant pas être éliminés par l’organisme, ils stagnent sous différentes formes (kystes, nodules…). Mais à l’inverse des menstruations évacuées du corps, le sang du tissu « égaré » n’a pas d’issue. Les tissus proches des lésions sont ainsi enflés et douloureux, irrités par les saignements.
Tout ceci cause des douleurs très violentes, ponctuelles ou permanentes. Ces douleurs sont invalidantes au quotidien.


Les causes de l’endométriose


Actuellement, personne ne peut expliquer pourquoi certaines femmes sont atteintes d’endométriose. Il est possible qu’un mauvais fonctionnement du système immunitaire et que certains facteurs génétiques soient en cause.
L’hypothèse la plus admise fait intervenir la notion de flux rétrograde. Durant les menstruations, le sang et les couches superficielles de l’endomètre sont normalement expulsés vers l’extérieur par des contractions musculaires. À l’occasion, il se peut que le flux sanguin s’inverse (d’où l’appellation de flux rétrograde) et que le sang contenant des cellules endométriales soit dirigé vers la cavité pelvienne en passant par les trompes de Fallope (voir schéma). Ce reflux se produirait occasionnellement chez la plupart les femmes, mais il ne serait accompagné d’un enracinement des cellules endométriales que chez certaines d’entre elles.

Le site @ Passeport Santé

Celles-ci sont encore très peu connues, très peu comprises. Cela conduit généralement à des erreurs de diagnostic, notamment parce que les douleurs menstruelles sont banalisées. Aussi, quand la maladie est finalement diagnostiquée, elle l’est avec des années de retard.
J’ai eu mes premières règles à 11 ans (2008). Les douleurs sont apparues environ 3 ans après: crampes, problèmes de transit, nausées et vomissements, douleurs lombaires, migraines, fatigue extrême, impossibilité de me lever/de marcher/de parler. Et pourtant, je n’ai été diagnostiquée que cette année, en 2019 !
Imaginez une vie mise sur pause dès que vous avez vos règles. Imaginez ces douleurs, sans remède. Imaginez qu’on ne vous comprenne pas ou qu’on vous demande de « faire des efforts ». Imaginez…

« La cause principale de l’endométriose est un reflux de sang par les trompes utérines dans l’abdomen. A cela s’ajouterait un défaut d’immunité qui ferait que « l’organisme de certaines femmes ne parvient pas à se débarrasser de ces cellules qui ne sont pas à leur place », indique le Pr Fernandez. Également pointée du doigt, l’implantation de tissu endométrial par contamination suite à une intervention gynécologique (en particulier une césarienne).
La grande majorité (80 %) des endométrioses touchent exclusivement l’appareil génital, à savoir les ovaires, les trompes de Fallope et le péritoine qui les entoure. » @ Doctissimo.
Il existe différents types d’endométriose, je vous laisse lire cet article.

Les symptômes de l’endométriose

Outre les symptômes que j’ai cités plus haut, il y a aussi les règles abondantes, les saignements entre les règles, les saignements pendant les rapports sexuels, la douleur pendant les rapports sexuels…

Concernant les saignements (hors cycles, pendant les rapports sexuels), ceux-ci peuvent être très abondants. J’ai été tellement gênée la première fois que ça m’est arrivée ! Je ne comprenais pas, surtout que je n’avais pas de douleurs particulières. Mon partenaire était en mode panique mais heureusement, il a été très compréhensif.
Ah oui, j’ai aussi mentionné une fatigue extrême ! Mais vraiment extrême… le genre de fatigue, de baisse d’énergie qui vous empêche même de prendre une douche ou de manger.

Tout ceci est invalidant au quotidien. Comment avancer dans ses projets, suivre ses cours, être à l’aise avec son corps quand celui-ci passe par toutes ces phases ?
Pour moi, les douleurs sont les plus fortes pendant l’ovulation et pendant les règles. Durant ces périodes là, je deviens l’ombre de moi-même.


L’impact de l’endométriose

Parfois l’endométriose est asymptomatique. La maladie est découverte lors d’un bilan de fertilité suite à la difficulté de concevoir un enfant… Chez 30 à 40 % des femmes atteintes d’endométriose, une infertilité est associée. L’endométriose serait ainsi l’une des causes les plus fréquentes de stérilité.

En plus, cette maladie impacte la vie sexuelle de la femme qui en souffre. En effet, l’un des symptômes de celle-ci, ce sont les douleurs pendant les rapports sexuels. Ces douleurs ne sont pas automatiques, elles peuvent être présentes 2 fois sur 5 par exemple. L’inconvénient c’est qu’on ne peut pas le prévoir, un moment de plaisir peut très vite devenir insupportable. Le plus important, c’est d’en parler avec son partenaire, que celui-ci soit compréhensif et patient.


Les traitements possibles

Retenons que l’endométriose se distingue de simples douleurs menstruelles, qui arrivent à être calmées assez facilement.
Les douleurs provoquées par cette maladie sont un peu plus tenaces. Mes alliés: Ibuprofen, Trialgic (une pépite) et une bouillotte bien chaude sur le bas ventre. Ça ne les fait pas disparaître mais elles sont plus supportables.

Il existe aussi des traitements médicaux: les traitements hormonaux (pilules, stérilet) ; les traitements chirurgicaux (par exemple, l’ablation de l’utérus).
Cet article est très détaillé.


Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous diriger vers le site officiel de l’endométriose.

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